La terrasse de Châteauneuf-du-Pape

Cette ancienne terrasse du Rhône constitue un îlot jardiné, très soigné. La trame des vignes sur les galets de couleur ocre, les lignes de cyprès vert sombre, composent un paysage au caractère toscan.

Une colline très présente dans le paysage

Malgré sa faible hauteur, entre 100 et 125 m, ce relief constitue de par son étendue, une coupure importante entre la plaine comtadine et la vallée du Rhône. Le rebord du plateau présente, par endroit, une forte pente qui s'affirme dans le paysage : près du Rhône, à Lampourdier, ou à l'Est en bordure de l'Ouvèze. Aucun ruisseau ne sillonne ce relief ; en revanche, celui-ci s'inscrit au sud dans la confluence du Rhône et de l'Ouvèze, et il est longé à l'est par la Seille, affluent de l'Ouvèze. Le canal de Pierrelatte cerne la colline au sud et à l’ouest.

Une terrasse du Rhône

Ce petit plateau ondulé fait partie de la succession de buttes qui bordent la vallée du Rhône. Le fleuve a recouvert, au Quaternaire, cette colline constituée de sédiments calcaires. Il a ainsi formé une terrasse de galets de quartzite charriés et roulés depuis les Alpes. Leur couleur ocrée révèle cette origine particulière. Plusieurs carrières de sables alluvionnaires et de calcaires exploitent le sous-sol au Lampourdier.

Un cru renommé

La viticulture s'est développée ici depuis le XIIIe ; elle est devenue la principale culture depuis le XVIIIe. La vigne occupe aujourd’hui presque la totalité de ce territoire ; elle a même gagné la plaine au pourtour de la colline. Ce territoire a bénéficié d'une des premières Appellations d'Origine Contrôlée en 1936, elle couvre près de 3 000 hectares : Châteauneuf est un des crus les plus renommés des Côtes-du-Rhône.

« Châteauneuf-du-Pape est assis au milieu des vignes, de ces fortes vignes qui se passent d’échalas, de ces nobles vignes couronnées d’oliviers, qui produisent sans merci un vin royal, impérial, pontifical. »
F. mistral

Extrait de l’étude sociologique réalisée à l’automne 2012

Depuis Sorgues, les perceptions des paysages s’orientent vers le Ventoux, « les collines », « la montagnette », et les vignes. Cette unité n’est jamais spécifiquement décrite en tant que telle.
Dans le même temps, un écologue met en évidence la prépondérance de la vigne : « quand on arrive dans des vignes intensives comme sur le Plan de Dieu ou Châteauneuf-du-Pape on n’est pas spécialement dans le Vaucluse, on est ailleurs ». L’ensemble des vauclusiens interrogés, plébiscite la vigne en tant qu’élément paysager symbolisant le Vaucluse. Le terme de « vin » est parfois utilisé pour symboliser la Vaucluse ; et dans ce cas, c’est la ville de Châteauneuf-du-Pape qui est citée en exemple. Cette unité participe donc par sa vigne, à l’identification des spécificités paysagères du département.

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