Avignon

Les structures paysagères d'Avignon

La confluence Rhône-Durance et les îles du Rhône

Le site de la ville correspond à la confluence du Rhône et de la Durance. Ces structures paysagères majeures calent les limites de la ville : celle-ci est à la charnière des unités paysagères du couloir rhodanien et de la vallée de la Durance (sous-unité de la plaine). Alors que la façade urbaine sur le Rhône est historique, la ville contemporaine a gagné la Durance récemment. Le pont sur le Rhône, longtemps le seul entre Lyon et la mer, assura une position stratégique sur les routes commerciales et migratoires. Les îles du Rhône : l’île Piot et l’île de la Barthelasse, plus grande île fluviale en Europe, constituent des poumons verts pour la ville et des réserves agricoles pour ses habitants.

Le rocher des Doms, point d'accroche

Le rocher surplombe la ville de plus de trente cinq mètres : il représente son histoire, sa mémoire. Comme indiqué dans le Guide d’Avignon de la Manufacture : le site d’Avignon est caractéristique “Fleuve et rocher, composants classiques, d’un site urbain”. Une chapelle (1096), puis un fort, des moulins à vent y furent édifiés, avant de devenir un jardin d’agrément aménagé en 1839. De là, la vue permet d’embrasser la ville, le Rhône et une vaste partie du département jusqu’au Mont Ventoux.

Les axes et promenades

À partir du XVIIe, les boulevards autour des remparts sont aménagés en promenade, ombragée par une double rangée d’ormeaux plantés en 1682. En 1756, les allées de l’Oulle sont créées avec la plantation progressive de très nombreux platanes sur plusieurs alignements. Du fait de la maladie du chancre, beaucoup de ces arbres ont été supprimés récemment. L’ère haussmannienne a marqué Avignon, un plan d’embellissement est établi en 1835 : construction de l’hôtel de ville sur une vaste place, de la gare hors des remparts, percement jusqu’à la place de l’Horloge qui dura 10 ans, agrandissement de la place Pie…

Les canaux : liens au territoire

La ville est traversée par plusieurs canaux qui ont assuré l’irrigation et le drainage de la plaine agricole. Le canal de Vaucluse issu du réseau des Sorgues traverse la ville jusque dans le centre historique où il apparaît à ciel ouvert dans la rue des teinturiers. Au niveau de la porte Limbert, il est partitionné en plusieurs branches qui cheminent sous la ville intra-muros avant de se jeter dans le Rhône au Sud des allées de l’Oulle.

Les coupures urbaines

Ceinturée par ses remparts, de plus de 4000m de long, la ville est composée d’un “intramuros” et d’un “extramuros“. Cette coupure dans la morphologie urbaine mais aussi pour le fonctionnement de la ville et sa fluidité, est renforcée par celle du fleuve à l’Ouest et au Nord et de la voie ferrée au Sud et à l’Est. Les faubourgs du XIXe se sont développés au-delà de la voie ferrée. Une rocade routière a créé au XXe une nouvelle coupure, avec le paysage urbain des grands ensembles. Aujourd’hui, la nouvelle liaison routière LEO gagne la “ceinture verte”, jusqu’ici maraîchère.

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