Le pays d’Aigues
Un vaste synclinal
À partir de Mérindol à l'Ouest, l'espace entre Luberon et Durance s'élargit. Au Sud de l'anticlinal du Luberon, la vallée de la Durance correspond à un très vaste synclinal affecté de nombreux plis secondaires. Une ligne de collines entre Lauris et Pertuis délimite la vallée de la Durance et son arrière pays : le pays d'Aigues. Le bassin de Cucuron forme un petit synclinal, la ligne de collines en arrière d’Ansouis est un deuxième synclinal mais perché. À l’Est, entre Èze et Durance, un plateau vallonné domine à près de 600 m (voir sous-unité).
Un réceptacle des sources du Luberon
C'est un bassin vallonné parcouru par de nombreux cours d'eau qui prennent leur source sur le versant sud du Luberon : ruisseau de Laval entre Cucuron et Cadenet, Marderic au pied d'Ansouis et Villelaure, l'Èze entre la Tour d'Aigues et Pertuis. L'Aiguebrun a un tracé tout à fait original : après sa traversée du Luberon il rejoint la Durance près de Lauris. Ce cours d’eau existait avant la formation de la montagne : c’est la surrection du Luberon qui a provoqué son enfoncement sur place.
Un lieu de points de vue
Le pays d'Aigues offre des perspectives visuelles majeures sur le Luberon mais aussi vers le sud sur la Sainte-Victoire et la chaîne de la Trévaresse.
Un riche patrimoine
La concentration de châteaux, dans les villages ou isolés (château de Malconseil ou la Corrée), fait ici parfois penser à la vallée de la Loire. Fondés sur des vestiges du Moyen-Age, leur architecture Renaissance s’est d’ailleurs inspirée parfois de celle du Nord de la France. Ces bâtiments imposants par leur taille, leur implantation et la qualité de leur architecture, marquent fortement ce pays. Le château d’Ansouis et son parc en terrasse est particulièrement remarquable, de même que ceux de La Tour d’Aigues (vestiges très imposants) et de Lourmarin. Le patrimoine bâti est aussi riche de bastides isolées, temples, fontaines.
Un pays tourné vers le sud
On ressent dans l’architecture l'influence méridionale de la basse Provence et la proximité d'Aix : les bastides offrent des façades aux nombreuses et larges ouvertures côté sud. Les fermes et demeures sont souvent entourées d'un bouquet d'arbres remarquables. L’histoire de la présence des Vaudois est encore perceptible à travers les temples présents dans les villages et les traces des vieux villages incendiés en 1545.
« La campagne avait gardé ce pur aspect de pays abrité qui fait de son rassemblement de maisons, de prairies, de bois, de pinèdes, de platanes, de peupliers, de cyprès et de chênes, entre Luberon massif et quelques collines tendres, une tendre étendue humaine (…) Arbres et petites demeures s’étagent sur les hauteurs très modérées (…) »
Henri Bosco
Extrait de l’étude sociologique réalisée à l’automne 2012
Une habitante de La Tour-d’Aigues parle de la vigne pour évoquer « un mélange d’odeurs et d’émotions poétiques ». Dans le même registre, un autre habitant perçoit « la diversité des couleurs de l’agriculture ».
Le Luberon apparaît pour certains comme « grand et sauvage » et pour d’autres comme « un relief adouci ». La végétation est perçue comme sèche : « la garrigue », « de petits massifs », « des pins » et le romarin, et avec également des « plantes sauvages » telle que la roquette et l’asperge sauvage.
Un élu met l’accent sur un synclinal particulièrement remarquable au nord du village. Un autre fait référence « au massif des trois frères » et aux ripisylves de la Durance.
- Ansouis
- La Bastide-des-Jourdans
- La Bastidonne
- Beaumont-de-Pertuis
- Cabrières d'Aigues
- Cadenet
- Cucuron
- Grambois
- Lauris
- Lourmarin
- Mérindol
- La Motte d'Aigues
- Mirabeau
- Peypin d'Aigues
- Puget-sur-Durance
- Puyvert
- Saint-Martin-de-la-Brasque
- Sannes
- La Tour d'Aigues
- Vaugines
- Villelaure
- Vitrolles-en Luberon