Les paysages urbains

Chaque site d’implantation d’une ville est unique et offre, de ce point de vue des caractères spécifiques à chacune d’elle. La forme urbaine, qui organise la trame viaire et la typologie du bâti qui y est implanté, offre très nettement à distinguer les paysages urbains anciens hérités du moyen-âge, de ceux des extensions des faubourgs des XVIIIe ou XIXe siècles, des quartiers de grands ensembles ou de l’étalement pavillonnaire du XXe siècle. Chaque époque de l’urbanisme des villes offre ainsi un “type” de paysage urbain caractérisé.

Le site d'implantation de chaque ville a chacun ses spécificités. Il en est ainsi de la puissance paysagère de la confluence du Rhône et de la Durance à Avignon, de la confrontation ville - relief offerte par l’adossement à la colline Saint-Eutrope à Orange ou à la colline Saint-Jacques à Cavaillon, de l’encaissement de la ville dans l’étroite vallée du Calavon à Apt ou encore de la frappante opposition entre le bourg médiéval perché sur sa roche en rive gauche de l’Ouvèze et “l’étalement” de la ville romaine (puis moderne) sur le plan de Vaison-la-romaine en rive droite.
Pour autant, la typologie des paysages urbains que l’on perçoit en parcourant les villes, du fait vraisemblablement d’un niveau d’anthropisation plus élevé en ville qu’en campagne, est plus liée à la période d’édification de chacun des quartiers d’une ville qu’aux caractères morphologiques de l’unité de paysage dans laquelle elle se situe. Ainsi chaque époque de l’urbanisme des villes offre ainsi un “type” de paysage urbain caractérisé comme suit