Apt
Les structures paysagères d'Apt
Le site originel
La colonie Apta Julia fut fondée par les Romains entre 43 et 32 av. J.-C. sur une petite île formée par deux bras du Calavon. Elle se trouvait, tout comme Cavaillon, sur la via Domitia reliant Cadix à Rome. La ville, entourée de collines au Nord et au Sud, est traversée par le Calavon qui borde le centre ancien côté nord. Le cours d’eau a été fréquemment soumis aux crues et il a causé de nombreux dégâts : ponts et passerelles emportés. Ainsi, plus qu’une colonne vertébrale, le Calavon constitue encore une coupure dans la ville : entre la partie ancienne et les quartiers récents, notamment la colline des Puits avec la cité Saint Michel construite en 1968 au moment de l’installation de l’armée au plateau d’Albion. La ville d’Apt est le coeur urbain de l’unité paysagère du pays du Calavon, à la charnière de deux sous-unités : les collines du pays d’Apt et le haut Calavon.
Les reliefs et le développement urbain
L’extension urbaine s’est faite dans la vallée : la ville s’étire aux abords du Calavon et le long de la D900 qui le double. L’arrivée du chemin de fer à la fin du XIXe siècle et l’implantation de la gare ont induit un développement de la ville vers l’ouest et sur la rive droite du Calavon. Le tracé de l’avenue de la gare, la D 900 actuelle en cours de réaménagement, date de cette époque. L’ancienne voie de chemin de fer est devenue aujourd’hui une voie cyclable. L’espace autour de l’ancienne gare va faire prochainement l’objet d’un réaménagement complet incluant un espace culturel et l’ancienne gare va être transformée en office du tourisme intercommunal. Le développement urbain s’est également porté au nord-est (le long de la route de Rustrel) à partir des années soixante, avec l’installation du collège et du lycée sur la rive droite du Calavon.
Les places Bouquerie et Saint Pierre, espaces publics pivot
Deux ponts importants permettent de traverser le Calavon : à l’Ouest au droit de la place de la Bouquerie et à l’est au niveau de la place Saint- Pierre. Ces places permettent d’accéder directement au centre ancien. La place de la Bouquerie (de boucherie) avec sa fontaine monumentale, ses platanes, ses cafés constitue un lieu majeur de la ville, en particulier les jours du marché. La place Saint Pierre a elle perdu de l’importance. Deux autres places marquent le centre ancien : la place Jean Jaurès où se situait l’ancien marché couvert et où se trouve actuellement la maison du Parc et la place de la mairie : place Gabriel Péri.
Le centre historique et les cours du XIXe
La rue des Marchands et la rue Saint-Pierre correspondent au tracé du “decumanus maximus” de la ville romaine orienté est-ouest, qu’empruntait la voie domitienne. La cathédrale s’élève au carrefour des voies antiques qui organisaient le tracé de la ville : le decumanus et le cardo. Au moyen-âge, la ville était entourée de remparts, comprenant 21 tours et six portes permettant l’accès à l’intérieur de la cité. La tour ronde de l’Hôpital, la tour de l’évêché et la porte de Saignon en sont les vestiges. Des cours bordés de platanes ceinturent aujourd’hui le centre. Un vaste jardin public donne une dimension particulière au cours Lauze de Perret.