La Durance du Luberon
Des limites visuelles marquées
Entre les seuils d'Orgon et de Mirabeau, la vallée traverse un bassin cerné de reliefs qui limitent les horizons. En arrière des collines du pays d'Aigues, le Luberon est très présent, de même qu'au Sud, des ouvertures donnent à voir la Sainte-Victoire. La Durance est très présente dans cette sous-unité. Son cours est large, souligné par une ripisylve importante. Elle reçoit sur ce parcours de nombreux affluents.
Une agriculture irriguée
Le canal de Cadenet et le canal de Carpentras soulignent la limite entre les versants, autrefois seules zones construites, et la plaine irriguée. Les parcelles agricoles sont de dimensions importantes. Elles créent un paysage ouvert mis en valeur par des cultures maraîchères et des grandes cultures. Un réseau dense de maïres et canaux d’irrigation ceinture les parcelles. D'anciennes terrasses agricoles abandonnées sont encore visibles.
Le bâti troglodyte
De nombreuses constructions troglodytes ont été creusées dans les affleurements de molasse. À Lauris, “elles contribuent à faire du village un grand monument rupestre” (A.Y. Dautier). Les grottes de Puyvert abritent une petite agglomération dont la fondation remonte au XIIIe ; ce site est menacé par l’abandon et l’instabilité de la falaise.
L'habitat sur les coteaux
La vallée proprement dite est peu habitée : seules des fermes isolées et quelques maisons d'habitation occupent le territoire. L'habitat est groupé sur les coteaux : les villages se sont implantés à l’écart des zones inondables, orientés au Sud. Les villages perchés abritent un riche patrimoine : nombreux “châteaux” ou demeures isolés, des chapelles et oratoires. Dans plusieurs communes, notamment Mérindol, les ruines du vieux village témoignent de la persécution des Vaudois (en 1545). À Villelaure, la Fabrique constitue un patrimoine industriel intéressant : une cité industrielle du XIXe édifiée autour d'un projet d’usine sucrière. C'est dans cette sous-unité que le patrimoine bâti est le plus riche.