La plaine de la Durance

Un espace ouvert

En aval du seuil d'Orgon, la vallée s'ouvre très largement ; les horizons se font lointains. Seuls quelques reliefs bordent la rivière : colline Saint-Jacques, colline de Châteauneuf-de- Gadagne. Le petit Luberon ferme l'horizon en arrière de Cavaillon. Ce territoire offre des vues remarquables sur le Ventoux et les Alpilles.

La forte présence urbaine

Deux villes importantes, Avignon et Cavaillon, structurent le territoire et ont colonisé une partie des berges de la Durance. Un habitat traditionnel de fermes isolées caractérise ce paysage. Celles-ci sont rejointes aujourd’hui par l’habitat pavillonnaire qui s’implante en secteur agricole. Cet espace est soumis à de très fortes pressions : extension de l'urbanisation autour des agglomérations d'Avignon et Cavaillon, aménagement d'infrastructures. C’est un des paysages les plus dynamiques du département.

Un paysage structuré

La plaine est intensivement mise en valeur par l'agriculture : du maraîchage et de nombreux vergers aux alentours de Cavaillon. Le paysage de huerta du Comtat s'étend jusqu'à proximité de la rivière, on ne peut véritablement parler d’une limite entre les paysages de la plaine de la Durance et de la plaine comtadine. Le réseau de haies brise-vent (de cyprès en général) constitue une trame très marquée, parfois plus que dans la plaine du Comtat proprement dite. Il crée un paysage jardiné. D'importants canaux structurent également le territoire tels le canal de Carpentras et le canal Saint-Julien.

Les coupures par les infrastructures

Cette plaine est un carrefour de voies de communication. Les infrastructures créent des coupures dans le paysage : A7, voies ferrées, TGV, lignes HT. Et d’autres projets sont lancés ou à l’étude : LEO, contournement de Cavaillon, doublement de l’A7 autour d’Avignon. À proximité d'Avignon, les routes offrent un paysage de voies rapides. Dès qu'on s'en éloigne, les routes s'insinuent entre les haies agricoles, parfois dans un paysage totalement clos, secret.